Avec l’agression russe de l’Ukraine, le parti social-démocrate d’Allemagne «SPD» a décidé de se séparer de Gerhard Schröder, son ancien leader et ancien chancelier allemand décrié pour ses accointances avec le président russe, Vladimir Poutine.
L’ex-chancelier a fait l’objet de 17 demandes d’exclusion du parti social-démocrate, dont la procédure de la dernière en date a été initiée ce mercredi à Hanovre.
« Le mea culpa, ce n’est pas vraiment mon truc », a confié l’ancien chef du gouvernement allemand dans une interview accordée il y a quelques semaines au New York Times. Gerhard Schröder a ouvertement déclaré qu’il ne fallait pas s’attendre à une autocritique de sa part sur sa proximité avec le maître du Kremlin.
L’ancien chancelier allemand qui avait décrié l’Ukraine peu avant le début du conflit armé avec la Russie, a assuré récemment souhaiter garder ses relations particuliers avec Vladimir Poutine.
En revanche, Gerhard Schröder a déjà mis fin, après moult critiques, à ses mandats dans des groupes russes, craignant certainement d’être mentionné sur la liste des personnes faisant l’objet des sanctions occidentales contre la Russie.
Ce positionnement a fait de lui un paria au sein du SPD et au-delà de cette formation politique. A noter que Schröder est devenu un lobbyiste de Gazprom quelques mois après avoir quitté la direction du gouvernement allemand, un engagement qui était difficile à tolérer pour bon nombre de ses collègues sociaux-démocrates au sein du SPD.