Les présidents du Tchad, Mahamat Idriss Deby et du Niger, Mohamed Bazoum ont promis lors d’une conférence de presse mercredi à N’Djamena, de tout faire pour revitaliser la force antidjihadiste conjointe du G5 Sahel après le départ du Mali de cette force régionale.
Les deux chefs d’Etat ont annoncé avoir signé un nouvel « accord de coopération dans le domaine de la sécurité », sans plus de détails, notamment sur le redéploiement de leurs propres troupes dans le Sahel, rendu nécessaire par la réduction des effectifs des soldats de la force française Barkhane.
Le président nigérien Mohamed Bazoum a affirmé qu’il y aura bientôt une réunion entre les quatre autres pays alliés dans le G5 Sahel, à savoir le Tchad, le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, « pour faire en sorte que le G5 soit viable ».
Le président tchadien Mahamat Idriss Deby, proclamé « président de transition » à la tête d’une junte de quinze généraux au lendemain de la mort de son père Idriss Deby Itno, il y a quinze mois, a dit espérer que le Mali reviendrait sur sa décision et réintégrera la Force G5 Sahel.
Bamako avait annoncé le 16 mai son départ de l’alliance du G5 Sahel dont les armées combattent, au côté de la force française Barkhane, les nombreux groupes djihadistes qui ensanglantent le Sahel et s’étendent inexorablement vers le sud de la région.
La France, qui a déployé pendant plusieurs années jusqu’à 5.100 militaires au Mali, a été poussée vers la sortie par la junte malienne au pouvoir à Bamako depuis août 2020.
L’état-major français de l’opération qui succèdera à « Barkhane » sera pour l’heure maintenu à N’Djamena, mais ses effectifs seront allégés, selon Paris.
La France, qui assure que ses troupes n’opéreront désormais plus en substitution des armées locales mais en « soutien », au gré des besoins des pays concernés, a récemment indiqué qu’elle maintiendra plus de 1.000 hommes, trois avions de combat, six drones armés et quatre à six hélicoptères, au Niger, son nouveau partenaire privilégié.