Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra a défendu ce jeudi à l’ouverture d’une conférence de donateurs à Bruxelles, son plan de redressement de la Centrafrique, chiffré à 3,1 milliards de dollars, appelant la communauté internationale à la « solidarité » et à la « générosité » pour aider au relèvement de son pays ruiné par la guerre civile.
Le président centrafricain a présenté un plan de redressement sur cinq ans (2017-2021), dont les trois premières années nécessitent une enveloppe de 1,6 milliard de dollars.
« Je m’engage à ne pas décevoir les attentes (…), à veiller à l’utilisation judicieuse et rigoureuse du fruit de l’expression de votre solidarité et de votre générosité », a plaidé Touadéra.
L’aide demandée par Bangui doit permettre d’investir dans l’armée, et de réinstaller les déplacés internes et réfugiés centrafricains en provenance des pays voisins (Tchad, Cameroun), dont le total est estimé à 850.000 personnes.
Il s’agit aussi de contribuer à « la réconciliation » a ajouté Touadera.
Les autorités du pays n’ont toujours pas réussi à stabiliser la situation sécuritaire depuis la crise née du renversement de l’ex-président Bozizé. Dans ce but, « la Cour pénale spéciale sera bientôt opérationnelle, matérialisant au-delà de tout autre discours, notre profonde foi dans la lutte contre l’impunité », a affirmé le président.
La mise en place de cette juridiction, prévue par une loi de 2015 (avant l’élection du nouveau président), doit permettre de juger les crimes relevant du droit international.
Selon la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini , la conférence des donateurs réunit « plus de 80 délégations » avec des représentants de l’ONU et de la Banque mondiale.