Le vice-amiral américain, Kevin Donegan a révélé jeudi à des journalistes présents sur une base militaire dont la localisation n’a pas été dévoilée, que des navires américains ou de la coalition arabe intervenant au Yémen en soutien au président de ce pays, ont intercepté quatre cargaisons d’armes venant d’Iran au Yémen depuis avril 2015, vraisemblablement destinées aux rebelles chiites Houthis.
D’après le haut-gradé américain, ces cargaisons d’armes contenaient des milliers de fusils d’assaut AK-47, des missiles anti-chars, des fusils de précision et d’autres pièces d’équipement militaire, des systèmes d’armes plus sophistiqués.
Les Nations unies ont validé l’une de ces cargaisons comme étant une cargaison d’armes illégales. Le vice-amiral Donegan n’a pas manqué de préciser que son pays était convaincu que la République islamique d’Iran était impliquée d’une certaine manière.
Les accusations contre l’Iran se succèdent. Il y a à peine huit jours, le général américain, Joseph Votel, qui commande toutes les opérations des Etats-Unis au Moyen-Orient a accusé les autorités de Téhéran d’avoir joué un rôle dans les récentes attaques attribuées aux rebelles yéménites contre des navires américains au large du Yémen. L’Iran avait démenti ces accusations.
Bien qu’ils aient amorcé un début d’ouverture en direction des Iraniens à la faveur du règlement en 2015 de la crise du nucléaire iranien, les Etats-Unis restent de proches alliés des Saoudiens. Or, l’Arabie saoudite commande la coalition militaire arabe qui soutient les forces gouvernementales yéménites contre les rebelles Houthis accusés de liens avec l’Iran et d’être les alliés des forces restées fidèles à l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh.
Le conflit du Yémen qui ne voit pas encore le bout du tunnel, a déjà fait au moins 6.900 morts, 35.000 blessés et plus de trois millions de déplacés selon les Nations unies.