L’Inde expulse un diplomate pakistanais pour «espionnage»

Monde

ambassade-pakistan-indeLa tension continue son ascension entre les deux voisins ennemis, l’Inde et le Pakistan, avec l’annonce par New-Delhi ce jeudi, de l’expulsion d’un employé de l’ambassade du Pakistan pour « espionnage ».
Le Pakistan a réagi en annonçant sa volonté d’expulser à son tour, un diplomate indien.
La police indienne a annoncé l’interpellation de Mehmood Akhtar, employé du service des visas à l’ambassade pakistanaise, au zoo de New Delhi avec deux complices présumés. Il est soupçonné d’avoir acheté des documents à des Indiens contre rémunération pour le compte de l’ISI, la puissante agence de renseignements militaires pakistanaise.
La police indienne affirme que le Pakistanais se trouvait au moment de son interpellation en possession de cartes contenant les lieux de déploiement de troupes indiennes à la frontière avec le Pakistan.
Ravindra Yadav, un responsable de la police de New Delhi a confié à la presse, que les conspirateurs présumés «se rencontraient une fois par mois à un emplacement prédéterminé où ils échangeaient des documents et de l’argent». Mehmood Akhtar, a-t-il ajouté, avait été délibérément affecté par l’ISI au département des visas de l’ambassade pakistanaise à New Delhi, pour y recruter des Indiens ordinaires visitant l’ambassade pour obtenir leur visa.
Interrogé, puis relâché en raison de son statut diplomatique, Mehmood Akhtar s’est vu signifier une injonction de quitter le territoire sous 48 heures, en revanche ses complices, les deux ressortissants indiens ont été placés en détention.
L’ambassade pakistanaise a réagi à cette affaire en dénonçant des «accusations fausses et infondées», condamnant l’arrestation de son employé qui constitue selon elle une violation des conventions internationales protégeant les diplomates.
Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a convoqué, quelques heures plus tard, l’ambassadeur de l’Inde au Pakistan pour l’informer qu’Islamabad allait expulser à son tour un diplomate indien, Surjeet Singh, accusé d’activités impropres.
Cette nouvelle affaire intervient dans une période de vives tensions entre ces deux puissances nucléaires autour de la région contestée du Cachemire.

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