Dans un rapport révélé mercredi par l’Agence France Presse (AFP) et qui doit être examiné la semaine prochaine lors du Conseil des gouverneurs, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), demande aux autorités iraniennes des éclaircissements, jugeant «non crédibles techniquement» les informations que celles-ci lui avaient fournies sur un site suspect.
L’AIEA réclame « des explications complètes et rapides de l’Iran concernant la présence de particules d’uranium anthropogénique », résultant d’activités humaines, sur un site non déclaré.
Sa localisation n’a jamais été précisée officiellement, mais des sources diplomatiques ont confié à l’AFP, qu’il s’agissait d’un entrepôt du district de Turquzabad, dénoncé par le gouvernement israélien.
L’agence onusienne souligne également le fait que Téhéran continue à accumuler de l’uranium. Selon ce rapport, la quantité d’uranium faiblement enrichi dépasse désormais 12 fois la limite autorisée. A la date du 2 novembre, elle atteignait 2.442,9 kilos pour une limite autorisée à 202,8 kilos. Dans le précédent rapport, remontant à septembre, ce stock était de 2.105,4 kilos.
Le président iranien Hassan Rohani a fait valoir que l’objectif de son pays était de «briser la pression des sanctions qui accablent» le peuple iranien. Sa production d’uranium est présentée comme une risposte au retrait des Etats-Unis de l’accord signé en 2015 à Vienne et au rétablissement par l’administration Trump des sanctions qui ont plongé le pays dans une violente récession.
L’Iran a promis de revenir au respect de ses engagements pris dans le cadre de l’accord de 2015 en cas de levée des sanctions, et à ces conditions seulement.