Un groupe armé se déplaçant sur des motos et à bord de véhicules a attaqué hier dimanche, un camp de la Garde nationale malienne à Ménaka, dans le nord-est du pays, faisant au moins 5 morts et plusieurs blessés parmi les soldats maliens, selon un bilan provisoire. communiqué par l’armée régulière.
Le camp, situé à l’est de la ville de Ménaka, se trouve à quelque 700 kilomètres à l’est de Tombouctou, dans une zone proche de la frontière du Niger où les groupes djihadistes sont très actifs. Le camp a été attaqué des deux côtés.
Dans un premier temps, les assaillants se sont servis de roquettes et ensuite d’armes automatiques, tout en avançant vers le camp, où des éléments de l’armée de terre et de la Garde nationale ont pu riposter aux tirs des assaillants.
Des habitants de la ville disent avoir vu repartir les assaillants du côté sud-est de Ménaka, sur une route qui conduit vers une forêt, mais qui mène également vers la frontière avec le Niger. Ils auraient emmené avec eux du matériel militaire appartenant à l’armée régulière.
Un hélicoptère de la force française Barkhane était visible dans le ciel de Ménaka dans l’après-midi, très probablement pour apporter assistance à l’armée malienne.
L’attaque a été attribuée par une source bien informée à l’organisation Etat islamique au Grand Sahara d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui, un groupe actif dans la «zone des trois frontières», aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Le Mali a été ces derniers jours, le théâtre de nombreuses attaques. 14 militaires maliens ont été tués samedi 27 janvier à Niafunké, dans le centre du pays et 16 civils sont morts jeudi dans le village de Boni, où leur véhicule a sauté sur un engin explosif.
L’objectif de ces attaques répétées serait entre autres, de «terroriser la population » civile dans le but de les rendre moins enclins à collaborer avec les soldats de la force conjointe G5 Sahel.