Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a assuré lundi, à l’issue du 30ème sommet africain à Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie, que 13.000 migrants africains ont été évacués de la Libye depuis le mois de décembre.
Ce chiffre représenterait les deux tiers des migrants reçus par l’Union africaine sur cette période. Ces rapatriements ont été rendus possibles grâce à la mobilisation de plusieurs pays qui ont affrété des vols à cette fin.
Neuf pays européens, dont la France, et des pays africains appuyés par les Nations unies, l’Union européenne et l’Union africaine, ont décidé de mener des opérations d’évacuation d’urgence des migrants subsahariens, victimes des trafiquants d’être humains. Le Niger et le Rwanda ont par ailleurs offert l’asile à ceux qui ne pouvaient pas retourner dans leur propre pays.
Ces opérations d’évacuation d’urgence ont été lancées deux mois après les révélations terribles sur l’esclavage de migrants en Libye. Début décembre, l’Union africaine avait exprimé son ambition de rapatrier 20.000 migrants avant la mi-janvier. Le processus en cours connaît donc un peu de retard.
La situation des migrants en Libye était dénoncée depuis des mois par les Organisations Non Gouvernementales. La chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011 a plongé la Libye dans le chaos avec deux autorités rivales ainsi que de nombreuses milices armées qui se disputent le pouvoir.
Cette situation a donné naissance à un terrain fertile pour toutes sortes de trafics, dont le trafic d’êtres humains révélé par la chaîne TV CNN.