La Compagnie nationale libyenne de Pétrole (NOC) enregistre environ 750 millions de dollars de perte par an en raison de la contrebande de carburant en vogue dans le pays, a regretté mercredi son président, Moustafa Sanalla, assurant que ce phénomène constitue une menace pour l’économie libyenne.
«Les trafiquants et les voleurs ont non seulement infiltré les milices qui contrôlent une grande partie de la Libye, mais aussi les compagnies de distribution de carburant censées vendre de l’essence aux citoyens à bas-prix», a affirmé mercredi le patron de la NOC au cours d’une conférence sur le pétrole à Genève (Suisse).
Les sommes énormes que génèrent les trafiquants suite à la vente illicite de carburant «ont corrompu une grande partie de la société libyenne», a ajouté M. Sanalla, ajoutant que «le peu de mesures prises jusqu’à présent … n’ont pas été suffisantes pour dissuader les trafiquants».
Dans la foulée, le président du géant pétrolier libyen a sollicité l’appui des «voisins et des amis de la Libye mais surtout du peuple libyen … pour éradiquer le fléau de la contrebande et du vol de carburant».
Le prix du carburant sur le territoire libyen est l’un des plus bas au niveau mondial. Ainsi, la contrebande de ce produit, entre autres, vers la Tunisie, Malte ou l’Italie, est extrêmement lucrative.