Les violences qui ont récemment secoué l’Afrique du Sud ont fait 276 morts, a précisé mercredi le gouvernement, revoyant à la hausse le précédent bilan faisant état de 215 morts.
« Depuis que les troubles ont éclaté, 234 morts qui y sont liées ont été recensées au Kwazulu-Natal (est) à ce jour », a fait savoir par le biais d’un communiqué la ministre sud-africaine auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni. A la même occasion, cette dernière a fait état de 42 morts déplorées dans la province de Gauteng, où se situent Pretoria et Johannesburg, les capitales administrative et économique du pays.
Les forces de l’ordre ont d’ores et déjà entamé 168 enquêtes pour meurtre. Une partie des décès est due à des incendies de bâtiment, des bousculades et des chutes d’objets.
Les violences ont commencé au Kwazulu-Natal le 9 juillet dernier par des émeutes suite à l’emprisonnement de l’ex-chef d’Etat sud-africain Jacob Zuma pour outrage à la justice. Par la suite, ces troubles ont gagné Johannesburg, attisés par le chômage endémique et les mesures supplémentaires de lutte contre la propagation du coronavirus.
Ce n’est qu’au début de cette semaine que la situation s’est quelque peu calmée. Mme Ntshavheni a affirmé que la « stabilité » est revenue dans les deux régions affectées, avant d’ajouter que les forces de l’ordre effectuaient des « opérations de ratissage pour prévenir toute action opportuniste ».