Suite au vent de panique occasionné par l’apparition du variant Omicron, la nouvelle souche du coronavirus, les autorités sud-africaines envisagent sérieusement de rendre obligatoire la vaccination contre le Covid-19, malgré les fortes réticences des populations de ce pays.
La semaine dernière, des scientifiques sud-africains ont annoncé avoir identifié un nouveau variant du coronavirus. Bon nombre de zones d’ombre planent encore sur la nature de cette souche mutante mais les réactions n’ont pas tardé : plusieurs pays se sont barricadés en fermant leurs frontières, isolant l’Afrique australe en l’espace de quelques heures.
Pour sa part, le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, a longuement promu dimanche soir, le vaccin anti-Covid-19 devant ses compatriotes, dans l’objectif de préserver leur santé et, également, de protéger l’économie nationale.
Dans la foulée, Ramaphosa a annoncé qu’une commission dédiée allait travailler sur « la possibilité de rendre la vaccination obligatoire pour des activités et des lieux spécifiques». Pourtant, moins d’un an auparavant, le même dirigeant assurait que «personne ne sera obligé» de se faire immuniser contre cette maladie.
Ce projet a ainsi suscité un débat chez les experts en droit. Aux uns qui développent les notions d’intégrité physique et de liberté d’opinion, les autres répondent en mettant en avant la primeur de l’intérêt commun, sur la base de la Constitution.