L’agence spatiale russe Roskosmos a annoncé dans un communiqué, le lancement avec succès ce jeudi, d’une fusée Soyouz depuis le nouveau cosmodrome Vostotchny, dans l’Extrême-Orient russe. La fusée a mis en orbite un satellite scientifique, Lomonossov, chargé d’étudier les rayons cosmiques de haute énergie.
Le lancement de la fusée a eu lieu à 11h01 locales (02h01 GMT), après le faux départ d’une première tentative avortée hier mercredi à la même heure, sous les yeux du président russe, Vladimir Poutine qui a fait le déplacement pour l’occasion, mais en l’absence de journalistes étrangers qui n’ont pas été autorisés à visiter le cosmodrome.
Le lancement de la fusée était à l’origine prévu pour fin 2015 mais il a été reporté de plusieurs mois, la date finale n’ayant été fixée qu’au début de ce mois. Le premier pas de tir du cosmodrome qui a lancé la fusée Soyouz, seul lancement prévu pour cette année, n’a été achevée qu’au début 2016. Les travaux pour le deuxième pas de tir qui lancera les futures fusées Angara commenceront l’année prochaine.
Le succès du lancement de cette fusée est une bonne nouvelle pour le secteur spatial russe, après l’inauguration de ce cosmodrome sur le site d’une ancienne base de missiles soviétiques proche de l’équateur, ce qui facilite les mises en orbite. Dotée d’un budget de 4 à 5.3 milliards d’euros au taux actuel, sa construction a été décidée en 2007 par Vladimir Poutine et commencée en 2012. Vostotchny a pour vocation de remplacer le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, que la Russie loue 115 millions d’euros par an depuis la chute de l’URSS pour lancer des Soyouz, seul moyen de rejoindre l’ISS, la Stations spatiale internationale.
Par ce cosmodrome, la Russie entend faire renaître son industrie spatiale et tourner la page sur les nombreux échecs de ces dernières années. L’année passée, la Russie a notamment perdu un vaisseau cargo Progress devant ravitailler l’ISS en avril et connu l’échec d’un lanceur Proton qui devait mettre en orbite un satellite de communication mexicain en mai.