La France poursuit son pressing pour la livraison d’armes à l’opposition syrienne

La France  commence à perdre patience dans le dossier syrien. Pour le président François Hollande, la tergiversation de l’Union européenne dans la levée de l’embargo sur les livraisons d’armes à l’opposition syrienne n’a que trop duré. Paris et Londres sont vraisemblablement prêts à faire cavalier seul et pourraient ne pas attendre un consensus de Bruxelles pour commencer à armer la rébellion syrienne. Celle-ci ne peut pas, en théorie, recevoir d’aide militaire de l’UE avant la fin du mois de mai, date butoir actuelle de l’embargo.
Abordant le sujet au sommet des chefs d’État et de gouvernement européens le 15 avril à Bruxelles, le président François Hollande n’est pas allé par quatre chemins pour exiger de ses homologues européens d’activer la levée de l’embargo en les mettant en garde qu’en cas de refus, la France ne restera pas les bras croisés. Il s’agit d’une mesure qui urge, a expliqué le Chef de l’état français, rappelant les risques d’un possible  recours de l’armée syrienne fidèle au président contesté Bachar El Assad, à l’utilisation des armes chimiques contre les populations civiles.
Il a en outre tenu à rassurer ses collègues européens sur les destinataires de futures livraisons d’armes européennes. Hollande a affirmé que son pays a déjà reçu toutes les garanties de l’opposition syrienne d’éviter que ces armes ne tombent entre les mains de groupes islamistes. Il a en outre, précisé que l’utilisation de ces armes sera accompagnée d’une assistance technique et les livraisons auront lieu de manière encadrée.
La fermeté de Paris et de Londres dans leur position en faveur de la livraison d’armes aux rebelles syriens semble déjà porter ses fruits. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy a annoncé une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères cette semaine, à Dublin, pour examiner d’urgence la situation en Syrie et les modalités de la levée de l’embargo.
Reste à savoir si les autres membres de l’UE vont céder aux pressions franco-britanniques  pour apporter leur soutien militaire à l’opposition armée au régime syrien de Damas qui lui, continue à recevoir de manière détournée, les armes et munitions de la Russie et de l’Iran qu’il utilise pour mater la rébellion.

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