L’Espagne applique un nouvel impôt sur les banques pour le paiement des retraites

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Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé hier mardi la création d’un nouvel impôt sur les banques dont les fonds seront spécifiquement destinés à financer les retraites, au moment où la Sécurité sociale du pays est lourdement déficitaire.

Devant les députés, le Premier ministre socialiste a ouvertement déclaré que l’objectif de ce nouvel impôt était de compléter les cotisations à la Sécurité sociale, et de contribuer à soutenir le système public de retraites et la dignité des pensions des anciens. Il n’a cependant donné aucun détail sur les modalités concrètes de ce futur impôt.

Pedro Sanchez n’a pas occulté le problème que posait la question des retraites pour le pays, la qualifiant du « défi le plus important » pour l’Espagne, avec celui de l’emploi et de la Catalogne.

Avec 25% de naissances en moins en dix ans, l’Espagne est confrontée à un grave vieillissement démographique, à l’instar la plupart des pays occidentaux. C’est ainsi que le poids des retraites dans le budget de l’Etat est passé de 21,6% des dépenses à 29% et l’actuel rythme de création d’emplois ne suffit pas à régler la problématique des retraites.

Le paiement de ces retraites est la principale cause de l’ampleur de la dette de la Caisse de Sécurité sociale qui a atteint fin 2017, près de 27.4 milliards d’euros.

En accédant au pouvoir le 1er juin dernier grâce à une motion de censure contre son prédécesseur le conservateur Mariano Rajoy et au soutien du parti de gauche radicale «Podemos», Pedro Sanchez a hérité de l’épineux problème des retraites.

Des manifestations massives de retraités demandant une amélioration de leurs pensions, avaient secoué les derniers mois du gouvernement de Mariano Rajoy.

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