Alors que les élections présidentielles algériennes se profilent à l’horizon, il devient quasiment certain que l’actuel chef d’Etat, le moribond Abdelaziz Bouteflika, sera à nouveau candidat à sa propre succession.
Dans neuf mois, le peuple algérien a rendez-vous aux urnes pour désigner son futur président, mais tout laisse croire qu’Abdelaziz Bouteflika cloué depuis 2013 dans son fauteuil roulant suite à un AVC, briguera à l’âge de 81 ans, un cinquième mandat à la magistrature suprême.
Un avis partagé par nombre d’analystes internationaux et diplomates en poste à Alger, dont l’un d’eux a confié à la presse qu’un cinquième mandat du président algérien était «une quasi-certitude».
Depuis avril dernier, le Front de Libération Nationale (FLN) au pouvoir et son allié, le Rassemblement National Démocratique (RND), qui constituent tous deux, la famille politique de Bouteflika, lancent de multiples appels allant dans ce sens. D’autres formations politiques et organisations syndicales se sont également associées à ce mouvement.
Certains observateurs estiment que le président Bouteflika qui a perdu ses capacités de locution et de mobilité, pourrait ne pas présenter sa candidature pour un cinquième mandat que dans le cas d’un retrait volontaire où d’une inaptitude consécutive à une aggravation de son état de santé d’ici le jour des élections, deux scénarios pratiquement improbables. En 2014, Bouteflika n’avait officialisé sa candidature que deux mois avant le scrutin présidentiel.
La santé du président algérien, qui a été victime en 2013, d’un accident vasculaire cérébral (AVC) dont il ne s’est jamais remis, alimente les rumeurs et ses apparitions en public sont devenues extrêmement exceptionnelles. Mais une chose est sûre, si Bouteflika se présente au vote, il sera réélu haut la main. Vive la démocratie à l’algérienne.