L’ex-chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, comparaît ce lundi devant un tribunal à Pietermaritzburg suite à son accusation pour corruption dans une affaire liée à un contrat d’armements d’environ 3 milliards d’euros (3,6 milliards de dollars) signé par l’Afrique du Sud avec l’entreprise française Thales.
Soupçonné d’avoir touché un pot-de-vin de 235.000 euros (282.000 dollars) en 1999 pour valider le contrat d’armement, l’ancien président Zuma (2009-2018) fait l’objet de 16 chefs d’accusation, dont celui de la corruption.
Jacob Zuma devra notamment s’expliquer sur des chefs d’accusation d’extorsion et de blanchiment d’argent pour des faits datant de 1999, à l’époque où il occupait la fonction de vice-président.
C’est durant cette période que Thalès avait décroché un contrat pour l’équipement d’avions et de navires militaires de ce pays. Peu après, l’opposition locale avait accusé le gouvernement sud-africain de corruption dans l’attribution des marchés.
Au terme d’un premier procès en 2005, Shabir Shaik, l’ex-conseiller financier de Zuma, avait écopé d’une peine de 15 ans de réclusion pour avoir versé des sommes indues à l’ex-chef d’Etat et négocié des pots de vin avec Thalès.
Jusqu’à présent, Jacob Zuma, 79 ans, a fait tout son possible pour ajourner son jugement. Un mois avant son procès, l’ensemble de ses avocats ont annoncé leur décision de ne pas le représenter, sans en dévoiler les motifs.
D’aucuns soupçonnent que cela peut être une énième manœuvre de l’ancien dirigeant, qui pourrait vraisemblablement solliciter un nouveau report afin de réorganiser sa défense.