La décision du Royaume-Uni d’imposer à partir de ce lundi, une quarantaine de 14 jours, à toute personne venant de l’étranger, afin d’éviter l’importation de nouveaux cas de coronavirus dans le pays, a affolé les secteurs aérien et touristique.
Cette mesure concerne toutes les arrivées par terre, mer et air, que les voyageurs résident ou non résidents au Royaume-Uni et vise à éviter l’importation du Covid-19 alors que le pays a commencé à lever progressivement, début juin, les restrictions mises en place fin mars dernier pour contenir la propagation de la pandémie.
Des contrôles aléatoires seront mis en œuvre et les contrevenants s’exposent à une amende d’environ 1.120 euros. Des exceptions sont prévues pour les transporteurs routiers, les personnels de santé, les cueilleurs de fruits ou les voyageurs en provenance d’Irlande.
La mesure sera réexaminée par le gouvernement britannique toutes les trois semaines, mais son efficacité est vivement contestée, d’autant que le Royaume-Uni reste l’un des pays les plus durement touchés par la pandémie.
Selon le bilan officiel communiqué hier dimanche, 40.542 personnes sont mortes du coronavirus dans le pays, pour près de 287.000 contaminations.
Les professionnels de l’aviation et du tourisme affirment que cette quarantaine les empêchera de profiter d’un début d’accalmie de la maladie pour redémarrer leurs activités entièrement paralysées par la pandémie.
Une étude publiée mardi par le cabinet Survey Monkey révèle que les propriétaires et patrons des entreprises de voyages et d’hôtellerie comptent licencier jusqu’à 60% de leur personnel en cas de quarantaine.
Même des députés de la majorité conservatrice ont dit craindre que le gouvernement ne sabote l’économie, déjà terrassée par la crise sanitaire.