Royaume-Uni : Le chef des travaillistes accusé d’antisémitisme à deux semaines des élections

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A deux semaines des élections anticipées au Royaume-Uni, le grand rabbin Ephraïm Mirvis a accusé hier mardi, le chef des travaillistes britanniques, Jeremy Corbyn d’antisémitisme, estimant que le «poison» s’est enraciné au sein de son parti le Labour. 

Dans une tribune publiée hier mardi par le quotidien londonien The Times, le chef religieux a déclaré que la manière dont la direction du Labour a traité le racisme anti-juif est incompatible avec les valeurs britanniques. 

Son intervention a été soutenue par l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, la femme rabbin, Julia Neuberger ou encore la libérale-démocrate, Luciana Berger, de confession juive, qui avait claqué la porte du Labour en février, l’accusant d’être «institutionnellement antisémite». 

Il a beau s’en défendre, affirmant que le grand rabbin avait tort, le chef des travaillistes est régulièrement accusé de complaisance envers certains membres de son parti ayant tenu des propos antisémites. 

Jeremy Corbyn avait d’ailleurs fini par reconnaître, en août 2018, que le parti connaissait un «réel problème d’antisémitisme» et qu’il avait été «trop lent» à infliger des sanctions disciplinaires dans des cas avérés, affirmant que sa priorité était de «restaurer la confiance» de la communauté juive. 

Les accusations d’antisémitisme contre Jeremy Corbyn qui perdurent depuis trois ans, ont ressurgi avec force à l’occasion de la campagne électorale et pourraient s’avérer désastreuses pour le parti travailliste, déjà distancé dans les sondages par les conservateurs du Premier ministre, Boris Johnson. 

Les quelques 300.000 juifs britannique qui vivent en Angleterre et dans le Pays de Galle, ont pendant longtemps voté majoritairement pour le parti travailliste. Et alors que Boris Johnson a promis de sortir son pays de l’Union européenne le 31 janvier 2020 et qu’une large majorité d’entre eux ont voté contre le Brexit en 2016, les électeurs de confession juive  auraient dû représenter un atout pour le Labour. 

Mais un sondage publié en avril 2019 a révélé que 87% d’entre eux jugent le chef du parti travailliste antisémite et que 90% d’entre eux affirmaient qu’ils ne voteraient pas pour lui en cas d’élection. 

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