Quatre soldats maliens ont été tués hier mercredi dans une attaque près de la localité d’Alatona, dans le centre du pays, une région qui est devenue l’un des principaux foyers des violences qui ensanglantent depuis des années le Mali, apprend-on de sources sécuritaires maliennes.
Le ministère malien de la Sécurité et le gouvernorat local ont indiqué que l’attaque est survenue près d’Alatona, non loin de Niono. Selon une source proche du gouvernorat local, qui a requis l’anonymat, un lieutenant figure au nombre des tués, selon un bilan provisoire. Deux véhicules ont également été emportés par les ravisseurs.
Cette nouvelle attaque, qui n’a pas été revendiquée, est la quatrième du genre qu’essuient les forces de sécurité maliennes depuis que des militaires ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août, faisant un total d’au moins 22 morts.
Ces attaques accentuent un peu plus la pression sur la junte militaire au pouvoir à Bamako, quand on sait que la crise sécuritaire est l’un des griefs qui a nourri la contestation populaire pendant de longs mois contre le président destitué, Ibrahim Boubacar Keïta.
Le centre du Mali est le théâtre d’attaques djihadistes, de violences intercommunautaires et de différents trafics. Depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le nord du pays en 2012, les violences s’y sont répandues malgré le déploiement de forces françaises et internationales, et ont même atteint les Burkina Faso et Niger voisins. Au total, ce sont des centaines de soldats et de gendarmes qui ont assassinés dans ces attaques armées attribuées à des groupes djihadistes.