Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a indiqué mardi que plus de 300 000 migrants et réfugiés ont traversé la mer Méditerranée pour gagner le continent européen au cours de cette année. Par ailleurs, celle-ci pourrait être la plus meurtrière si le nombre de morts dans des naufrages garde la même allure, a poursuivi l’organisme onusien.
« Le nombre de réfugiés et migrants ayant atteint les côtes européennes a dépassé la barre des 300 000 aujourd’hui », a affirmé un porte-parole du HCR, William Spindler, devant la presse à Genève. Cette statistique est beaucoup moins importante que les 520 000 arrivées recensées entre janvier et septembre 2015. Par contre, ce chiffre est supérieur à celui enregistré sur tout l’an 2014, soit 216 054 arrivées. Ainsi, le nombre de migrants enregistrés depuis début 2016 est de 42 % inférieur au bilan de l’année précédente, souligne le HCR. Et de poursuivre en faisant remarquer que le nombre de morts sur les neufs premiers mois de cette année est faiblement inférieur (-15 %) à celui enregistré en 2015. Pour information, 3 211 personnes sont décédées ou portées disparues. « Avec ce taux, 2016 sera l’année la plus meurtrière pour la mer Méditerranée », conclut le porte-parole du HCR.
Quasiment tous les migrants et réfugiés traversant la Méditerranée essayent de gagner la Grèce et l’Italie. D’après l’organisme onusien, environ 48 % des personnes arrivant en Grèce sont d’origine syrienne, 25 % proviennent d’Afghanistan et 15 % sont Irakiens. Pour ce qui est de l’Italie, les migrants et réfugiés arrivant proviennent à 20 % du Nigéria et à 12 % d’Erythrée, selon le HCR. Ils sont également 7 % d’origine gambienne, 7 % à venir de Guinée, 7 % d’Ivoiriens et 7 % de Soudanais.