Des échanges de tirs ont été rapportés hier mardi dans la région disputée du Cachemire entre des militaires indiens et pakistanais. Ce nouvel incident intervient dans un contexte tendu, deux jours après une attaque rebelle majeure contre une base indienne dans le même secteur.
Plusieurs coups de feu ont été tirés hier mardi en début d’après-midi depuis le côté pakistanais de la frontière du Cachemire vers les positions indiennes. Les militaires indiens assurent que c’est l’armée pakistanaise qui a fait feu sur eux. Peu après, profitant de cette alerte, un groupe de quinze militants a essayé de traverser la frontière mais les forces indiennes en ont abattu dix et sont parties à la chasse des autres. Pour le colonel Rajesh Kalia, porte-parole de l’armée indienne, cette attaque est une « violation du cessez-le-feu » le long de la LoC, la ligne de contrôle, frontière de facto entre l’Inde et le Pakistan, dans la région himalayenne. L’attaque n’a pas été revendiquée pour l’heure mais le général indien Ranbir Singh a pointé du doigt le groupe djihadiste Jaish-e-Mohammad, basé au Pakistan. Le rythme des incidents dans cette poudrière du Cachemire s’accélère. La zone a subi aux premières heures de dimanche sa plus lourde attaque quand des assaillants ont visé à la grenade et à l’arme automatique une base militaire indienne à Uri, tuant 18 soldats.
New accuse le Pakistan de soutenir ces infiltrations ainsi que la rébellion armée dans la partie du Cachemire contrôlée par New Dehli mais ces accusations sont formellement démenties par Islamabad. Les deux pays disposant de l’arme nucléaire, le Premier ministre indien devrait répliquer en lançant cette semaine, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, une large offensive pour isoler diplomatiquement le Pakistan.