Le tribunal allemand de Brunswick a annoncé mercredi avoir enregistré environ 1 400 plaintes d’investisseurs allemands s’estimant lésés par le trucage des véhicules diesel Volkswagen. Ils réclament au constructeur automobile la somme totale de 8,2 milliards d’euros (9 milliards de dollars).
C’est le nouveau bilan des plaintes d’investisseurs enregistrées depuis l’éclatement du scandale des moteurs diesels truqués par le tribunal de Brunswick, localité située en Basse-Saxe (nord), qui abrite aussi le siège de Volkswagen. Il y a quelques semaines, la même instance avait déclaré avoir reçu environ 400 plaintes d’investisseurs équivalant à un montant d’à peu près 4 milliards d’euros (4,4 milliards de dollars). C’était avant que les réclamations ne s’accélèrent lundi dernier. Au cours de cette seule journée, le tribunal de Brunswick a enregistré 750 nouvelles plaintes. Pour cause, les investisseurs craignaient que leurs demandes d’indemnisation soient annulées en raison d’un éventuel délai de prescription d’un an. Devant cet afflux de plaintes, le tribunal a dû renforcer ses équipes et ses capacités de stockage pour les dossiers.
Le dieselgate a éclaté le 18 septembre 2015. Dans les premières séances suivant ces révélations, l’action de Volkswagen a reculé de 40 % en l’espace de deux jours à la Bourse de Francfort, occasionnant des pertes pour les investisseurs. Des milliers de détenteurs d’actions ou d’obligations du constructeur automobile allemand lui reprochent d’avoir pris trop de temps à communiquer sur le trucage de 11 millions de véhicules de par le monde. Il est à noter que les 8,2 milliards d’euros réclamés à Volkswagen outre-rhin, 2 milliards d’euros (2,2 milliards de dollars) concernent des investisseurs institutionnels à l’instar des banques et des sociétés d’assurances.
