Cité par les médias du pays, le ministre iranien du Pétrole Bijan Namadar Zanganeh a déclaré hier mardi que les exportations pétrolières de l’Iran avaient augmenté de 400 000 barils par jour durant le mois iranien de Bahman (entre le 21 janvier et le 19 février), par rapport à la même période de l’année précédente. La République islamique profite de la levée d’une partie de ses sanctions pour reprendre ses parts de marché.
Selon le ministre iranien, la production pétrolière de l’Iran est actuellement de 3.2 millions de barils par jour contre 2.8 millions de barils par jour précédemment. L’excédent de production a été entièrement affecté aux exportations. A la mi-janvier, quand les sanctions économiques internationales visant l’Iran avaient été levées conformément à l’accord sur le programme nucléaire iranien, Téhéran avait annoncé vouloir augmenter sa production de 500 000 barils par jour immédiatement et de 500 000 supplémentaires d’ici la fin de l’année.
Ce faisant, la République islamique s’oppose à la Russie, et surtout à l’Arabie saoudite, les deux premiers producteurs mondiaux de brut, qui viennent récemment de plaider avec le Qatar et le Venezuela pour que tous les pays producteurs de pétrole gèlent leur niveau de production au niveau de janvier. Cette mesure est censée soutenir les prix, qui ont chuté de façon vertigineuse depuis la mi-2014. Mais ce gel de la production souhaité par Riyad est hors de question pour Téhéran, d’autant plus que la République islamique accuse l’Arabie saoudite d’avoir augmenté sa production après le durcissement des sanctions internationales contre Téhéran dans les années 2000 et de lui avoir pris des parts de marché.