Le président iranien Hassan Rohani a inauguré dimanche dernier, cinq nouvelles phases du champ gazier Pars Sud qui devraient permettre à la République islamique d’Iran d’augmenter sensiblement sa production de gaz naturel.
Les phases 17, 18, 19, 20 et 21 ont nécessité 20 milliards de dollars d’investissement depuis une douzaine d’années selon les médias iraniens. Avec ces nouvelles phases, Téhéran espère rattraper le niveau de production du Qatar, selon les responsables iraniens.
Le champ gazier offshore Pars Sud, situé dans le Golfe, contient environ 14.000 milliards de mètres-cubes de gaz, ce qui en fait le plus grand gisement de gaz naturel au monde avec 8% des réserves mondiales. Son exploitation est partagée entre l’Iran et le Qatar.
Téhéran compte sur l’assouplissement des sanctions internationales pour attirer les grandes compagnies énergétiques afin de développer son secteur gazier et pétrolier. L’Iran détient les deuxièmes réserves mondiales de gaz, après la Russie, et les quatrièmes réserves de pétrole au monde.
La vague d’espoir apparue après la signature de l’accord de Genève sur le programme nucléaire iranien et la levée en janvier 2016 d’une partie des sanctions internationales contre Téhéran, a été refroidie par l’arrivée à la Maison-Blanche du président Donald Trump qui fait craindre un nouveau durcissement des sanctions contre l’Iran.
A titre d’exemple, le groupe français Total, qui a signé en novembre dernier avec l’Iran, un pré-accord de 4,8 milliards de dollars pour développer la phase 11 du champ gazier Pars Sud conditionne maintenant sa signature à une décision américaine. Les Etats-Unis ont déjà annoncé de nouvelles sanctions contre l’Iran en raison de son programme balistique et de la situation des droits de l’Homme.