Les statistiques officielles publiées hier jeudi à Pékin, révèlent que les prix moyens des logements dans les 70 principales villes de Chine avaient augmenté de 7,9% sur un an en juillet, après une hausse de 7,3% en juin.
Si un ralentissement de la hausse des prix immobiliers dans les principales villes de Chine suggère que la construction, l’un des principaux moteurs de la croissance perd de son élan, il peut également réduire le risque de bulles immobilières.
De juin à juillet, la hausse des prix de l’immobilier n’aura été que de 0.8%, comme en juin, soit le chiffre le plus faible depuis avril dernier. Parmi les 70 grandes et moyennes villes sondées en juillet, 51 ont connu une augmentation mensuelle des prix des logements neufs, contre 55 en juin et 60 en mai et 16 villes ont enregistré une baisse mensuelle des prix des logements neufs, contre dix en juin et quatre en mai.
Ces chiffres en berne sont dus en partie à l’imposition par certaines métropoles de restrictions à l’achat de logements pour décourager la spéculation et les difficultés de villes plus petites à réduire les stocks d’invendus. En fin d’année dernière, le marché immobilier chinois est revenu à la vie après une période difficile grâce à une série de baisses des taux d’intérêt et aux mesures de relance adoptées par Pékin ainsi que la chute subie par les marchés boursiers chinois durant l’été 2015 qui a incité certains investisseurs à se tourner vers la pierre.
Mais le risque de bulles immobilières est rapidement apparu et n’a cessé depuis de prendre de l’ampleur. Mardi dernier, le Securities Times, un journal officiel, a mis en garde ses lecteurs contre le risque d’une dépendance exagérée du secteur bancaire et de l’économie au marché immobilier, notant que les prêts aux ménages, principalement constitués de crédits immobiliers, avaient représenté plus de 90% de l’ensemble des nouveaux prêts le mois dernier.