Le président cubain, Raul Castro, est arrivé ce lundi à Paris, pour sa première visite officielle en France au lendemain de la levée de l’embargo international sur Cuba.
La rencontre entre les présidents français et cubains devrait sceller une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays et cette période de rapprochement va être forcément propice à l’élargissement de leurs échanges commerciaux.
La France, actuellement le dixième partenaire économique de Cuba, entend accroître sa présence sur le marché cubain dans des secteurs stratégiques tels que la construction, l’énergie, mais aussi le tourisme, afin de ne pas passer à côté de l’ouverture économique de Cuba.
Plusieurs groupes français sont déjà présents sur l’île depuis plusieurs années, comme Pernod-Ricard (Rhum Havan Club), mais aussi Bouygues et Accor qui participent au développement touristique de Cuba. Depuis le dégel des relations diplomatiques entre La Havane et Washington en juillet 2015, ce secteur moteur dans l’économie de l’île connait une importante ascension. L’année dernière, Cuba a accueilli un nombre record de 3.5 millions de visiteurs contre 3 millions l’année précédente. Le président François Hollande avait posé les bases de cet élargissement de la coopération avec Cuba lors de sa visite en mai dernier, visite pour laquelle il était accompagné d’une trentaine de chefs d’entreprise.
Le renforcement de la présence de la France à Cuba devrait permettre d’accélérer les échanges avec les Antilles françaises, en grandes difficultés économiques. Mais si elle a pris un peu d’avance, la France devra faire face à une sérieuse concurrence pour tirer son épingle du jeu sur le marché cubain, concurrence incarnée par les principaux partenaires commerciaux de Cuba que sont la Chine, le Venezuela et les Etats-Unis. Les entreprises américaines ne peuvent pour le moment commercer avec Cuba en raison de l’embargo américain toujours en vigueur contre l’île.
