Une attaque armée attribuée à des djihadistes a été commise ce mardi contre le camp de l’armée malienne de Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou, faisant cinq morts parmi les soldats d’élite maliens.
La localité de Gourma Rharous, d’accès difficile, est située à quelque 120 kilomètres à l’est de Tombouctou. D’après le gouvernement malien, l’assaut a été mené «par un groupe terroriste aux environs de 05h00 du matin » (heure locale et GMT), sans identifier de groupe en particulier. En plus des cinq soldats tués, l’attaque a également fait une dizaine de blessés.
Peu auparavant, le colonel Diarran Koné, porte-parole de l’armée malienne, avait laconiquement parlé de « pertes en vies humaines et en matériel du côté des forces armées et de sécurité ».
Dans la foulée de l’attaque, la force française Barkhane a mené une opération antiterroriste, tuant une dizaine d’assaillants en fuite qui n’auront ainsi parcouru qu’une trentaine de kilomètres avant d’être rattrapés par les soldats français qui s’étaient lancés dans leur poursuite à bords d’hélicoptères.
La Minusma, qui a dénoncé dans un communiqué «une attaque terroriste perpétrée par des hommes armés non identifiés», a annoncé avoir déployé ses hélicoptères d’attaque sur les lieux en appui aux forces maliennes et elle a facilité l’évacuation médicale des blessés par voie aérienne sur Gao, plus au nord.
La force de l’ONU a également fait état d’une attaque survenue toujours hier mardi vers 04h00 GMT contre un véhicule de l’un de ses convois logistiques, qui a «heurté un engin explosif improvisé ou une mine, à environ 30 kilomètres au sud de Tessalit», dans le nord-est du pays. Le bilan préliminaire de cette attaque est de trois blessés graves, dont deux Casques bleus et un civil.
