L’Iran a déclaré hier lundi qu’il était prêt à continuer à coopérer avec l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, pour relancer l’accord nucléaire de 2015. Lors d’une conférence de presse télévisée, Nasser Kanaani, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a exhorté l’AIEA à « ne pas céder aux pressions d’Israël » concernant les activités nucléaires de Téhéran.
Ces déclarations suivent une déclaration conjointe publiée samedi dernier par laquelle la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne disaient avoir de « sérieux doutes » sur les intentions de l’Iran de relancer un accord limitant son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions, des commentaires rejetés par Téhéran et qualifiés de « très inopportuns » par Moscou.
Après 16 mois de pourparlers indirects entre Téhéran et Washington, le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne Josep Borrell a déclaré le 8 août que le bloc avait présenté une offre finale pour sortir de l’impasse et relancer l’accord.
Mais la dernière réponse au texte proposé par l’Union européenne envoyé par l’Iran au début du mois a été considérée par les diplomates occidentaux comme un pas en arrière, Téhéran cherchant à lier la relance de l’accord à la clôture des enquêtes de l’AIEA sur les traces d’uranium sur trois sites du pays, enquêtes qu’il juge politique motivées mais pour lesquelles l’AIEA attend toujours de la République islamique des « réponses crédibles ».
L’heure presse pour la diplomatie dans ce dossier car Israël affirme qu’il attaquera les sites nucléaires iraniens si la diplomatie ne parvient pas à contenir les ambitions nucléaires de Téhéran, qui de son côté a promis une réponse « écrasante » à toute agression israélienne.