Dans un discours prononcé hier mercredi au Fort Rouge de New Delhi à l’occasion du Jour de l’indépendance, le Premier ministre indien Narendra Modi a annoncé la volonté de son pays d’envoyer un homme ou une femme dans l’espace d’ici 2022.
La mission prendra le nom de «Gaganyaan» et devrait avoir lieu à l’occasion des 75 ans de l’indépendance indienne de la colonisation britannique. Les astronautes à bord seront tenus d’emmener avec eux le drapeau tricolore.
L’Inde a aussi commencé la construction d’un centre d’entraînement et compte sur une aide de la Russie pour encadrer la formation de 4 pilotes de chasse qui doivent être choisis parmi 100 candidats pour le premier vol spatial en attendant le lancement d’autres missions similaires.
L’Organisation indienne pour la recherche spatiale (Isro), a annoncé la semaine dernière, qu’elle comptait envoyer en janvier 2019, une mission non habitée sur la Lune.
L’Inde a considérablement augmenté ces dix dernières années ses investissements dans son programme spatial, qui regroupe l’ensemble des activités spatiales civiles et miltaires, lancé en 1967.
Le budget pour l’Isro, l’agence spatiale indienne créée en 1972, a même grimpé cette année de 23%. Celui-ci a attiré l’attention du monde entier en réussissant à placer en orbite autour de Mars en 2014 la sonde MOM (Mars Orbiter Mission), qui est toujours opérationnelle.
Quelques années plus tard, en février 2017, l’Isro est rentrée dans les annales du secteur en réussissant la mise en orbite de 104 satellites avec une seule fusée, une performance inédite dans le monde.
Si l’Inde réussit son projet d’envoyer un homme dans l’espace, elle ne sera que la quatrième nation au monde à réaliser cet exploit scientifique et technologique seule, après la Russie, les Etats-Unis et la Chine, un exploit qui ne ferait que renforcer la position de l’Inde comme acteur majeur sur le marché spatial international.