Le groupe français Dassault risque fort de fermer bientôt les portes de sa filiale de l’aéronautique militaire.
Le groupe a échoué jusqu’à cette date, de placer à l’étranger, son très couteux avion de chasse « Rafale ». Même les flottes militaires des pays connus pour être de grands partenaires de l’Hexagone, rechignent à s’en équiper.
La dernière tentative de l’avionneur français c’était en Amérique Latine et plus exactement au Brésil qui a tout simplement décliné l’offre de Dassault. L’armée brésilienne a porté son choix sur 36 avions de combat Gripen NG du constructeur Suédois Saab.
Pourtant ce dernier ne faisait pas le poids devant ses concurrents, le français Dassault et le géant américain Boeing, dans l’appel d’offre international indien, portant sur 36 appareils, pour un montant total de 3,6 milliards d’euros.
La transaction a été finalement conclue avec Saab, pour 2,9 milliards d’euros.
Pourtant et le Rafale français et le F-18 américain partaient au départ, grands favoris pour ce contrat. En plus, le président François Hollande qui était il y a une semaine en visite au Brésil, avait défendu personnellement la candidature de Dassault.
Les dirigeants de Dassault se sont mordus les doigts d’avoir encore une fois loupé le coche, surtout au moment où ils s’apprêtent à sceller leur contrat du siècle avec l’Inde. Un juteux contrat qui porte sur la livraison de 126 appareils, pour un montant de 12 milliards de dollars.
Mais, même sur ce coup, les choses se présentent déjà mal pour Dassault, dont le Rafale était donné au début des négociations, largement favori face à l’Eurofighter.
Indous et Français sont tombés en désaccord au sujet de la localisation en Inde de la production du Rafale et les promesses de conclure le contrat risquent de foirer en cas de défaite du Parti du Congrès au pouvoir lors des législatives prévues ce printemps en Inde, avant d’avoir validé la géante commande avec Dassault.
L’annonce du gouvernement brésilien a évidemment suscité de profonds remords chez les patrons de Dassault Aviation, quant au choix du Gripen suédois qui, commentent-ils, « est doté de nombreux équipements d’origine tierce, notamment américaine ».