La Corée du Sud a annoncé hier mardi avoir mis en orbite des satellites avec sa première fusée spatiale de conception nationale, devenant ainsi la septième nation, sans compter la Corée du Nord, à avoir lancé avec succès une charge utile d’une tonne grâce à ses propres fusées.
Le Korea Satellite Launch Vehicle-II, une fusée à carburant liquide de 200 tonnes et de 47,2 mètres de long, appelée « Nuri », a décollé du site de lancement de Goheung mardi à 16 heures locales (07h00 GMT).
Les trois étages de la fusée l’ont amenée à une altitude de 700 kilomètres où elle a réussi à mettre en orbite un satellite de vérification des performances ainsi que quatre satellites développés par quatre universités locales à des fins de recherche et à les placer en orbite.
Le développement de cette fusée aura pris une dizaine d’années pour un coût de 1.46 milliard d’euros. Ce lancement est intervenu huit mois après l’échec du premier lancement au cours duquel la fusée n’avait pas réussi à envoyer en orbite sa charge utile, ce qui avait été un revers pour Séoul.
Douzième économie mondiale et un des pays les plus avancés technologiquement, avec notamment le plus grand fabricant de smartphones et de puces au monde Samsung Electronics, la Corée du Sud est toujours restée à la traîne dans la conquête spatiale.
Le programme spatial sud-coréen affiche un bilan mitigé, avec ses deux premiers lancements, en 2009 et 2010, qui utilisaient en partie la technologie russe, et s’étaient soldés par un échec, avant que sa première fusée, construite avec l’aide de scientifiques russes, ne soit finalement lancée avec succès en janvier 2013.
Séoul prévoit d’effectuer quatre autres lancements d’essai de ce type d’ici à 2027. Le lancement réussi d’hier rapproche la Corée du Sud de la réalisation de ses ambitions spatiales, notamment son projet de faire atterrir une sonde sur la Lune d’ici à 2030.