En juillet, l’inflation annuelle au Cap Vert a atteint 2,7 %, soit une hausse de 0,9 point de pourcentage par rapport à juin, selon les données publiées jeudi par l’Institut national de la statistique (INE) dans son Indice des prix à la consommation (IPC).
L’inflation moyenne sur douze mois s’est établie à 1,9 %, soit 0,1 point de plus qu’en juin. L’inflation sous-jacente — qui exclut l’énergie et les produits alimentaires non transformés — a progressé de 3,1 % en glissement annuel, soit 0,8 point de plus qu’un mois auparavant.
Depuis le début de l’année, la variation cumulée de l’IPC, arrêtée fin juin, s’élève à 2,2 %, un chiffre supérieur de 1,4 point à celui observé sur la même période en 2024.
En mai dernier, la Banque du Cap Vert (BCV) avait relevé ses prévisions d’inflation moyenne sur douze mois à 1,8 % pour 2025 et 1,4 % pour 2026. Ces niveaux restent sous le seuil de 2 % considéré comme la référence pour la stabilité des prix, mais nettement supérieurs aux 0,8 % initialement anticipés en novembre 2024.
La banque centrale a expliqué cette révision par l’intégration de données plus récentes montrant une hausse plus forte qu’attendu des prix, notamment des denrées alimentaires et des boissons sur les marchés internationaux. Elle a également mentionné une volatilité persistante des prix de l’énergie, influencée par des facteurs géopolitiques et des pressions internes sur certains services.
L’inflation au Cap Vert reste historiquement corrélée à celle de l’Europe, principal fournisseur du pays. Ainsi, toute fluctuation sur les marchés européens, qu’il s’agisse de l’énergie ou de l’alimentation, se répercute rapidement sur les prix locaux.
Ce nouveau pic en juillet témoigne de la sensibilité de l’économie capverdienne aux chocs extérieurs et pourrait inciter les autorités monétaires à rester vigilantes face aux risques inflationnistes.