L’organisation timoraise Hali ba Dame (Habada) a exprimé, mardi à Dili, sa préoccupation concernant le recrutement 2025 de la Police nationale du Timor-Oriental (PNTL), qui réserve 20 % des places aux enfants de policiers.
Son directeur exécutif, Abel Amaral, a mis en garde contre le risque de créer une “police de familles”, ce qui pourrait éroder la confiance du public. Habada, spécialisée dans le suivi de la gouvernance dans le domaine policier et de la sécurité humaine, estime que le système actuel introduit une discrimination dans le processus de sélection.
Cette année, la PNTL recrute 400 agents et applique un système de quotas : 20 % des postes pour les enfants de policiers, 20 % pour les enfants de vétérans de la lutte pour l’indépendance, 20 % pour les femmes et 40 % pour le public général. Selon Amaral, cette méthode peut exclure des candidats mieux classés au profit de quotas, ce qui pourrait affecter la qualité du recrutement.
Habada soutient néanmoins les quotas pour les femmes, jugés favorables à l’égalité de genre, et pour les enfants de vétérans, considérés comme un hommage à leur contribution historique.
L’organisation recommande au ministère de l’Intérieur et au commandement de la PNTL de clarifier publiquement les objectifs et critères de mérite, et de nommer des observateurs indépendants, tels que la Provedoria dos Direitos Humanos e Justiça et d’autres ONG, afin de garantir transparence et équité.
Elle suggère également de réviser la répartition des quotas, en fixant un score minimal et en assurant une meilleure proportionnalité.
En février, le gouvernement a autorisé l’embauche de 500 nouveaux éléments (400 agents et 100 officiers) afin de pallier le déficit de personnel, renforcer la sécurité publique et assurer une relève générationnelle au sein de la PNTL, qui compte actuellement 4 004 effectifs.