Le porte-parole de la MONUSCO persona non grata en RDC

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Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a officiellement demandé le départ de Mathias Gilmann, porte-parole de la mission des Nations unies dans le pays (MONUSCO), actuellement décriée par les populations locales pour son inefficacité face aux groupes armés.

«Le gouvernement appréciera beaucoup que des dispositions soient prises pour que M. Gillman quitte le territoire dans le plus bref délai», indique le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula dans une note verbale datée du 28 juillet 2022 et rendue publique hier mercredi.

Il est reproché au fonctionnaire onusien de récentes critiques sur la conduite à tenir faces aux activités des rebelles du M23 dans l’Est de la RDC. Pour Kinshasa, ces déclarations sont «indélicates et inopportunes».

Cette expulsion intervient alors que la MONUSCO a actuellement mauvaise presse au Congo, accusée d’incompétence et récemment de meurtre de civils. 

Depuis la semaine dernière, les Congolais manifestent violement pour exiger le départ de cette force étrangère présente dans leur pays depuis 1999. Quelques 36 personnes sont mortes dans le cadre de ces protestations.

Dans sa note, le chef de la diplomatie congolaise, considère que la présence de Mathias Gilmann sur le territoire national «n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la MONUSCO».