Le ministère italien de l’Intérieur a confirmé dimanche que des tribus du sud de la Libye ont conclu vendredi dernier, un accord de paix prévoyant un contrôle des frontières du Sud de ce pays maghrébin, qui s’étendent sur 5.000 kilomètres.
La rencontre ayant abouti à la signature de cet accord a eu lieu au siège du ministère italien de l’Intérieur à Rome. Selon des informations relayées dimanche par divers journaux italiens, cette convention, qui comporte 12 clauses, a été paraphée après 72 heures de discussions. Ont été associés à ces négociations près de 60 chefs de clans, dont les responsables de la communauté toubou, de la tribu arabe des Awlad Suleimain et des Touareg, ainsi qu’un délégué du gouvernement libyen d’union nationale (GNA).
«Une garde frontalière libyenne sera opérationnelle pour surveiller les frontières du sud de la Libye sur 5.000 kilomètres», a indiqué le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti sur les colonnes du quotidien La Stampa. Dans la foulée, le ministre italien a estimé, que «sécuriser la frontière au sud de la Libye signifie sécuriser la frontière au sud de l’Europe» et limiter les flux migratoires subsahariens vers le vieux continent.
Ce nouveau dispositif, dont les effectifs restent encore non déterminés, devra compléter l’action des gardes-côtes au Nord du pays. Présentement, 90 gardes-côtes libyens finissent leur formation sous la direction de l’Union Européenne (UE). Ces gardes-côtes libyens seront opérationnels d’ici début mai. De son côté, l’Italie est sur le point de restituer 10 vedettes libyennes saisies en 2011.