Les révélations la semaine dernière, de Bloomberg sur l’espionnage par la Chine d’une trentaine d’entreprises américaines sont de plus en plus contestées par plusieurs experts de l’autorité de sécurité nationale américaine en passant par les entreprises en cause elles-mêmes comme Apple et Amazon.
Bloomberg avait révélé la semaine dernière, la présence de minuscules puces d’espionnage d’origine chinoise dans les serveurs d’une trentaine d’entreprises américaines.
Ce piratage aurait été rendu possible grâce à une intervention lors du processus de production des cartes mères de Supermicro, une société californienne qui fabrique ses produits en Chine. Mais la véracité de ces allégations a été rapidement remise en cause, à commencer par les entreprises présentées comme victimes.
Apple a affirmé dans un communiqué, n’avoir jamais trouvé de puces malveillantes ni constaté une quelconque manipulation matérielle volontaire pour fragiliser ses équipements. Amazon a également nié toute allégation d’infection par des micropuces espionnes.
La firme américaine souligne également qu’elle n’est au courant d’aucune enquête fédérale américaine dans ce sens contrairement a ce que rapporte Bloomberg.
Le DHS (Department of Homeland Security) a conforté la position d’Apple en affirmant qu’aucune raison à ce stade, ne permettait de douter de ses déclarations.
De plus, certains experts en sécurité nationale ont identifié la fameuse puce évoquée plusieurs fois dans l’article de Bloomberg et ont estimé qu’il était théoriquement impossible d’utiliser ce type de matériel pour y insérer un dispositif d’espionnage.
Les révélations de Bloomberg souffrent de plusieurs autres défaillances. Son article relatant les faits cite 17 sources, toutes anonymes et aucun document ne vient étayer ses allégations.
Le doute est donc plus que jamais de rigueur dans cette affaire, mais Bloomberg, une institution journalistique jouissant d’une solide réputation, a quand même maintenu ses propos malgré les nombreux démentis.