Lors d’une réunion avec les chefs des groupes de la chambre basse du Parlement russe retransmise à la télévision, le président russe Vladimir Poutine s’est montré hier jeudi plus belliqueux que jamais, assurant à propos de la guerre en Ukraine ne pas avoir « commencé les choses sérieuses » et défiant les Occidentaux de « les vaincre sur le champ de bataille ».
Mais malgré un discours qui est incontestablement le plus dur qu’il a prononcé depuis de nombreuses semaines, le président russe n’a pas annoncé d’élargissement de l’opération militaire ni d’autres initiatives concrètes.
Dans le même temps, il se dit toujours ouvert au dialogue, affirmant que la Russie ne refuse pas les négociations de paix, mais que plus les adversaires de la Russie, refuseront de négocier, plus ces négociations deviendront difficiles.
La diatribe du président Russe contre les Occidentaux ne s’est pas arrêtée là puisque à l’instar de ce qui se disait à l’époque soviétique, Poutine a dénoncé le « libéralisme totalitaire occidental et estimé que l’offensive en Ukraine marquait le début d’une transition d’un monde marqué par l’ égocentrisme mondialisé américain vers un monde vraiment multipolaire».
Les déclarations martiales du président russe interviennent alors que les Etats-Unis et les pays européens ont accéléré ces dernières semaines les livraisons d’armes à l’armée de Kiev, qui tente de freiner la progression des forces russes dans l’est de l’Ukraine.