Ce mercredi marque le cinquième anniversaire du vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), l’occasion de constater que les divisions restent vives dans le pays sur les effets négatifs du Brexit, dans un contexte brouillé par la pandémie de Covid-19.
Le 23 juin 2016, 52% des Britanniques avaient voté en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Après plusieurs reports, le Royaume-Uni avait finalement quitté l’UE le 1er février 2020, tournant le dos à presque cinq décennies d’intégration dans l’Union européenne.
Ce départ a été suivi le 1er janvier dernier, à l’issue d’une période de transition et d’un accord commercial négocié dans la douleur, d’une sortie définitive de l’union douanière et du marché unique européen.
Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, grand champion du Brexit, «la décision capitale» de quitter l’Union européenne a notamment permis le durcissement de l’immigration, le succès de la campagne de vaccination anti-Covid et la conclusion de nombreux accords commerciaux.
Mais les difficultés qui sont apparues sont également nombreuses. Depuis le début de l’année, le commerce de la Grande-Bretagne avec l’Union européenne, qui avant le Brexit représentait environ la moitié de toutes les importations et exportations britanniques, a chuté de 20%, bien que la perturbation de la pandémie de coronavirus rende difficile l’évaluation de impact provenant du Brexit.
Par ailleurs, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a fragilisé son unité. Elle a déstabilisé l’Irlande du Nord, qui borde l’Irlande, membre de l’Union européenne, en imposant de nouvelles barrières commerciales entre elle et le reste du Royaume-Uni, ce qui a mis en colère la communauté unioniste pro-britannique d’Irlande du Nord.
Et les indépendantistes au pouvoir en Ecosse, europhiles, y voient une nouvelle occasion de faire avancer leur combat pour l’indépendance et de pouvoir ainsi rejoindre à nouveau l’Union européenne.
Un sondage publié ce mercredi par l’institut Savanta Com Res estime que 51% des Britanniques voteraient pour rester dans l’Union européenne si le vote a lieu maintenant.