Les Pays-Bas ont accusé Moscou d’avoir permis à Volodymyr Tsemakh, un suspect ukrainien dans l’explosion du vol MH17, à sortir du territoire russe et à rentrer dans l’est de son pays d’origine.
Selon le parquet néerlandais, le gouvernement russe a refusé de donner une suite favorable à la demande d’extradition des Pays-Bas. Volodymyr Tsemakh, 58 ans, avait été livré aux autorités russes en septembre à l’occasion d’un vaste échange de détenus entre Moscou et Kiev.
Amsterdam a aussitôt demandé au gouvernement russe l’extradition de cet ancien responsable des séparatistes pro-russes, soupçonné par les enquêteurs néerlandais d’être lié au crash de l’avion du vol MH17 en 2014 au-dessus de l’est de l’Ukraine.
Selon des médias, «M. Tsemakh est déjà retourné dans sa résidence dans l’est de l’Ukraine», a affirmé lundi le parquet néerlandais dans un communiqué.
«Le ministère public a conclu que la Russie avait volontairement autorisé M. Tsemakh à quitter la Fédération de Russie et avait refusé d’exécuter la demande d’extradition néerlandaise, alors qu’elle était tenue de le faire en vertu de la Convention européenne d’extradition», a-t-il poursuivi. D’après le parquet, les autorités russes ont affirmé ne pas être en mesure de localiser le suspect.
Les services secrets ukrainiens avaient arrêté en juin dernier Volodymyr Tsemakh à son domicile, dans le territoire contrôlé par les séparatistes. Par la suite, il avait été transféré en Russie à l’occasion d’un échange historique de détenus, nonobstant les appels de l’exécutif néerlandais de ne pas le livrer à la Russie.