Le Front de Libération Nationale (FLN), parti au pouvoir en Algérie, est déclaré officiellement vainqueur des législatives du 12 juin dernier, a fait savoir mercredi le Conseil constitutionnel algérien. Tenues en pleine crise politique, ces élections ont été caractérisées par un fort taux d’abstention.
Le FLN a raflé 98 sièges sur les 407 au Parlement algérien, a indiqué le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, à la télévision publique.
Cette formation politique au pouvoir des décennies dans ce pays maghrébin, et dominait déjà le Parlement sortant, a devancé, lors de ce scrutin, un groupe hétérogène de 84 élus indépendants, alors que les conservateurs islamistes du Mouvement de la société pour la paix (MSP) occupent la dernière marche du podium, avec 65 élus. Par ailleurs, le Rassemblement national démocratique (RND), qui est l’allié habituel du FLN, s’est contenté de la quatrième position, avec 58 élus.
Cette formation politique constituait, avec le FLN, le socle de l’ancienne alliance présidentielle formée en 2012 pour appuyer l’ex-chef d’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, contraint de démissionner en début 2019 en raison de la pression du Hirak, le mouvement contestataire populaire qui revendique depuis plus de deux ans un changement radical du régime dominé par les militaires.
Le succès du FLN qui a été favorisé par la forte abstention, est néanmoins étonnant, car cette formation politique était estimée comme discréditée et moribonde à cause de sa compromission avec l’ancien président Bouteflika et ses proches dans des scandales de corruption et malversation.