La campagne présidentielle au Mali a démarré ce samedi avec à l’affiche 24 candidats en lice, dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta et le candidat malheureux de la présidentielle de 2013, Soumaïla Cissé.
Le ministère malien de la Sécurité intérieure a annoncé que les candidats ou leurs représentants ont signé la veille du lancement de la campagne présidentielle, un «code de bonne conduite» pour éviter des troubles dans le pays.
Avec plus de 30.000 membres des forces de sécurité et de défense mobilisés, la sécurité a été renforcée pour cette campagne dans le but d’assurer la sécurité des candidats sur le terrain et des opérations de vote.
La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) s’est engagée à transporter les candidats qui le souhaitent dans les zones échappant au contrôle du gouvernement, en particulier dans le nord du pays, fief de l’ex-rébellion à dominante touareg.
L’Union européenne a déployé cette semaine un premier groupe de 20 observateurs, dont les effectifs doivent atteindre 80 pour le jour du scrutin.
La communauté internationale attend beaucoup du scrutin du 29 juillet prochain, notamment pour relancer l’application de l’accord de paix signé en mai/juin 2015, qui peine à se concrétiser sur le terrain.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a d’ailleurs assorti la semaine dernière son renouvellement pour un an du mandat de la Minusma, d’une mise en garde aux parties maliennes pour obtenir des progrès rapides dans le processus de paix.
La signature de l’accord de paix n’a pas empêché la persistance des violences ni leur propagation du nord vers le centre du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des tensions ou des conflits intercommunautaires et tribaux.