Parallèlement à l’épidémie d’Ebola qui frappe une bonne partie de sa population, la République démocratique du Congo (RDC) fait également face à une autre épidémie, celle de la rougeole, dont le bilan des victimes a déjà dépassé les 1500 dècès.
D’après les informations publiées lundi par le ministre congolais de la Santé, Oly Ilunga Kalenga, «87.000 cas suspects» de rougeole ont été enregistrés dans le pays depuis le début d’année, «avec une létalité estimée à 1,8%». Ce qui fait plus de 1.500 décès, d’après le ministère et l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
Le ministère de la Santé a annoncé le lancement d’une vaste campagne de vaccination, mais MSF prévient que cette épidémie de rougeole qui frappe la RDC «risque d’être la plus meurtrière depuis sa forte résurgence dans le pays en 2011-2012».
Pour Karel Jansens, chef de mission de MSF Belgique, y a des raisons qui expliquent la contamination massive en RDC. «D’abord, il y a une très faible couverture vaccinale, qui est liée à un approvisionnement très irrégulier. Il y a aussi des problèmes logistiques pour maintenir la chaîne de froid dans les structures de santé. À quoi s’ajoutent les conflits et les déplacements».
La RDC fait également face à une épidémie de virus à fièvre hémorragique Ebola déclarée le 1er août 2018 dans le Nord-Kivu et les territoires de Beni et Butembo (est).
Il s’agit de la deuxième épidémie d’Ebola la plus grave de l’histoire avec 1 384 décès et des attaques armées contre des équipes médicales sur le terrain.