Au moins 30 soldats, miliciens supplétifs et civils, ont été tués lundi dans une nouvelle attaque armée contre une garnison déjà visée la veille, dans le nord-est du Nigeria, ont révélé mardi des sources militaires nigérianes.
Selon ces sources, des membres du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), circulant à bord de plusieurs camions armés de mitrailleuses, ont attaque lundi soir la localité d’Ajiri et sa base militaire, tuant 5 soldats, 15 membres de la JTF (milice civile) et dix civils ayant été pris pour cibles dans les échanges de tirs.
L’Iswap, né de la dissidence d’une branche du groupe islamiste radical Boko Haram qui mène une insurrection depuis 2009, multiplie les attaques contre des bases militaires, les embuscades contre les soldats nigérians et les enlèvements de voyageurs à de faux check-points pour exiger des rançons.
Des sources militaires avaient indiqué lundi que, l’Iswap avait pris temporairement dimanche dernier, le contrôle de cette même base d’Ajiri, tuant son commandant et emportant des armes, avant que les troupes ne regagnent la caserne au courant de la même journée.
Par ailleurs, des habitants d’Ajiri ont indiqué que cinq civils ont été tués et sept blessés séparément mardi, quand leur véhicule a heurté une mine à l’extérieur de la localité de Rann, près de la frontière avec le Cameroun, manifestement posée par les terroristes pour se venger de leurs pertes samedi, quand ils ont attaqué la garnison de Rann et ont été repoussés.