La justice sud-africaine a annulé mercredi la libération conditionnelle accordée en septembre dernier à l’ancien président Jacob Zuma pour des motifs médicaux et sommé ce dernier de retourner en prison.
D’après un arrêt du magistrat de la Haute cour de Pretoria, Elias Matojane, la décision de placer cet ex-dirigeant sud-africain en libération conditionnelle pour des raisons de santé est «déclarée illégale et abrogée».
Quelques heures après, les avocats de Zuma ont fait appel, ce qui a immédiatement suspendu l’ordre de retour en détention adopté par ce tribunal. Cette décision «constitue une punition cruelle et dégradante, adoptée sans considération de l’état de santé du patient, sa dignité et ses droits fondamentaux», ont mentionné les avocats dans leur appel.
Rappelons que la justice sud-africaine avait infligé en juillet dernier à Jacob Zuma, 79 ans, une peine de 15 mois de réclusion pour obstruction à la justice suite à ses multiples refus de comparaître devant une commission d’enquête sur des cas de corruption pendant ses mandats à la tête de l’Afrique du Sud.
L’ex-président sud-africain et l’un des leaders du Congrès national africain (parti au pouvoir depuis la fin de l’Apartheid), Jacob Zuma fait l’objet de poursuites dans d’autres procès pour corruption et malversation.