La mouvance djihadiste Shebab a de nouveau frappé dans le nord du Kenya en tuant six personnes jeudi dans une attaque contre la ville de Mandera, un assaut qui prouve que le groupe extrémiste somalien est loin d’avoir perdu ses capacités de nuisance.
L’attaque, lancée très tôt le matin, a été menée à l’aide de puissants explosifs contre un complexe résidentiel situé à moins d’un kilomètre de la frontière avec la Somalie voisine. Malgré un important dispositif sécuritaire entourant ce quartier isolé, les combattants Shebab ont réussi à y pénétrer de force.
Des patrouilles de police alertées de l’incident, se sont rapidement rendues sur place. Toutefois malgré cette intervention rapide, cela n’a pas permis d’empêcher les exactions meurtrières des radicaux Shebab.
Ces derniers commettent régulièrement des attaques terroristes en Somalie et dans le nord du Kenya. Affilié au groupe terroriste Al Qaïda, les Shebab sont depuis maintenant plusieurs années en affront direct avec le gouvernement somalien et les forces kényanes.
Malgré de lourdes pertes tant matérielles qu’humaines, les combattants extrémistes continuent de sévir encore. L’objectif des Shebab est de renverser le gouvernement somalien qui reçoit le soutien de la communauté internationale et bénéficie d’un appui militaire de la part de l’Union Africaine (UA), et particulièrement du Kenya voisin.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les combattants radicaux affiliés à Al Qaïda mènent d’incessantes attaques contre des objectifs au Kenya. Le but étant au final de pousser le gouvernement kényan à retirer son contingent militaire de la mission de l’UA.
Les Shebab ont ainsi mené d’importantes attaques pour arriver à leur fin, à l’exemple de l’attaque contre l’Université de Garissa, située à 300 km environ au nord-est du Kenya. Menée en avril 2015, l’attaque contre cette université avait été particulièrement sanglante puisqu’elle a coûté la vie à près de 150 personnes.
