1.7 milliard de dollars pour accroître l’aide humanitaire au Sahel

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L’ONU a indiqué que les pays donateurs, 24 gouvernements ainsi que des donateurs institutionnels, ont promis hier mardi plus de 1.7 milliard de dollars pour accroître l’aide humanitaire au Sahel central et éviter que la région ne plonge « dans l’une des plus grandes crises humanitaires au monde ». 

L’annonce a été faite à l’issue d’une réunion par visioconférence des donateurs organisée conjointement par l’ONU, le Danemark, l’Allemagne et l’Union européenne. Vingt-deux pays ont promis plus de fonds dont 14 pays de l’Union européenne, ainsi que le Japon, le Canada ou encore la Corée du Sud, en plus de l’Union européenne et d’un fonds largement financé par le Royaume-Uni, le fond Education Cannot Wait Fund. La Suisse a promis 464.1 millions de dollars, les Etats-Unis 274.8 millions, le Danemark 183 millions, l’Union européenne 122 millions et l’Allemagne 118.2 millions. 

La somme est destinée aux populations du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Un communiqué commun des organisateurs indique que, une fois débloqués, les fonds permettront d’aider quelque 10 millions de personnes pour le reste de l’année 2020 et jusqu’en 2021 en matière de nutrition et d’alimentation, de services de santé, d’eau et d’assainissement, de logement, d’éducation, et de protection et de soutien aux victimes de violences basées sur le genre. 

La région du Sahel est triplement touchée par les violences armées entre groupes djihadistes et forces gouvernementales appuyées par des forces internationales, le changement climatique qui bouleverse des écosystèmes et des modes de vie fragile par nature et aussi la pandémie de Covid-19. Les chiffres traduisant l’état des lieux sont des plus alarmants. 

Plus de 1.5 million d’habitants de la région du Sahel central ont été contraints de quitter leur foyer à cause de la violence, un chiffre multiplié par vingt en deux ans. La violence basée sur le genre a grimpé en flèche, des milliers d’enfants ne sont pas scolarisés et les services de santé et services sociaux de base font défaut. Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë est trois fois plus important aujourd’hui qu’il y a un an. Et treize millions de personnes, dont sept millions d’enfants, dépendent d’aide humanitaire. 

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