L’Australie a décidé d’annuler le contrat de 31 milliards de dollars portant sur la construction de sous-marins conventionnels français au profit d’un accord pour des sous-marins nucléaires américains.
Après le retrait américain d’Afghanistan, les États-Unis ont, semble-t-il, décidé de jeter toutes leurs forces dans le développement de leur politique de sécurité dans la zone indo-pacifique. Une réponse aux velléités chinoises dans cette région du monde très disputée depuis des années.
Et si le président américain Joe Biden a tenu à rassurer Paris en indiquant que « la France restait un partenaire clé » des États-Unis, ce revirement d’alliance interroge sur les liens entre Paris et ses alliés anglo-saxons, selon la ministre Florence Parly, qui prédit de lourdes conséquences.
Pour Mathieu Duchâtel, docteur en science politique et directeur du programme Asie à l’Institut Montaigne, spécialiste des questions de sécurité en Asie orientale, ce pacte surprise pourrait ternir les relations entre la France et les États-Unis.
« Ce mauvais coup porté à l’industrie de défense française est un énième signal d’alarme attestant du déclin industriel et géopolitique de la France », ont estimé Les Républicains dans un communiqué, en dénonçant « l’échec de l’idéalisme macronien ».
Le président américain Joe Biden a annoncé mercredi un partenariat stratégique avec le Royaume-Uni et l’Australie sur la fourniture de sous-marins américains à propulsion nucléaire à Canberra.
L’Australie a ainsi rompu un gigantesque contrat de 56 milliards d’euros prévoyant que Paris lui fournisse 12 sous-marins à propulsion conventionnelle, déclenchant l’ire de Paris.