Transparency International révèle mardi, dans un rapport sur la corruption dans neuf Etats de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), que la corruption est encore répandue en Algérie, où 14 % des citoyens déclarent avoir verser un pot-de-vin en 2015, pour accéder à un service public.
Le document rédigé par l’organisation de lutte contre la corruption s’appuie sur un sondage d’opinion réalisé dans neuf pays de la région MENA et sur un échantillon de 10.797 personnes entre septembre 2014 et novembre 2015.
En Algérie, 51 % des personnes sondées affirment que le niveau de corruption a progressé dans le pays, au cours des 12 derniers mois et 69 % estiment que la politique nationale de lutte contre la corruption est «inefficace», voire «très mauvaise».
Répondant à la question de savoir quelles sont les autorités les plus corrompues, 39 % des Algériens ont pointé du doigt les parlementaires, les ministres et les membres des collectivités locales alors que, pour 31 % des sondés, c’est le président de la République et le Premier ministre. Par ailleurs, 37 % des Algériens ont traité les businessmen de «plus corrompus» tandis que 28 % ont qualifié les magistrats et auxiliaires de justice de «pourris».
Par ailleurs, 34 % des prospects algériens ont estimé que le secteur public de leur pays est corrompu dans sa majorité. A l’opposé, 41 % des Algériens se sont montrés plus modérés dans leur jugement, disant que seulement certains individus de ce secteur le sont. 14 % de la population algérienne sondée a dû verser du bakchich pour accéder à un service public, notamment dans les écoles, les centres hospitaliers publics, les services de justice, les forces de l’ordre, les services d’état civil et d’eau et d’électricité.