La Chine ouverte à l’extérieur, mais intraitable à l’intérieur

Politique

Le 19ème Congrès du Parti communiste chinois (PCC) s’est ouvert ce mercredi à Pékin et doit durer une semaine. Le président Xi Jinping a profité de cette tribune pour annoncer une ouverture du pays aux investissements étrangers, mais qui s’accompagne d’un refus de tout assouplissement du régime au plan interne.

Devant les quelque 2.300 membres du parti unique rassemblés pour l’occasion, le président chinois s’est lancé dans un discours fleuve de trois heures, promettant une «nouvelle ère» au pays et un traitement «équitable» aux entreprises étrangères.

Dans son discours devant le Forum économique mondial à Davos en janvier dernier, Xi Jinping s’était engagé à « développer un nouveau modèle commercial et industriel » pour la Chine, marqué par l’ouverture, en dépit des accusations de protectionnisme que lui collent ses partenaires commerciaux.

Mais sur le plan interne, le président chinois n’entend pas se montrer aussi ouvert, intimant chacun à «en faire davantage pour défendre l’autorité du parti et le système socialiste chinois, et s’opposer résolument à toute parole et action de nature à les saper».

Ce 19ème Congrès du Parti communiste chinois doit accorder un nouveau mandat de cinq ans au président Xi Jinping, âgé de 64 ans. Arrivé au pouvoir en 2012, il est considéré comme le plus puissant dirigeant de son pays depuis un quart de siècle.

Son premier mandat a été marqué par la lutte contre la corruption, avec plus d’un million de cadres qui ont été sanctionnés, dont de hauts dirigeants qui ont été emprisonnés. Des fidèles ont remplacé les bannis aux postes clés et le régime a muselé Internet. Avocats des droits de l’Homme, dissidents ou croyants ont souvent été incarcérés.

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