Julio Borges, le président de l’Assemblée nationale, a appelé hier lundi à un référendum non officiel prévu pour le 16 juillet prochain pour permettre aux Vénézuéliens de se prononcer sur la Constituante demandée par le président Nicolas Maduro.
Julio Borges a fait son annonce dans un théâtre, en présence de tous les ténors de la coalition de l’opposition (MUD), ainsi que des représentants de la société civile, des étudiants, des entrepreneurs, ou encore des médecins.
Julio Borges a présenté ce référendum non officiel comme «un processus démocratique de rébellion populaire» avec pour objectif de faire monter la pression sur le président Maduro.
Par ce vote, l’opposition appelle également les Vénézuéliens à se prononcer sur le rôle des forces armés, sur la rénovation des pouvoirs publics ainsi que sur la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Le 1er mai dernier, le président vénézuélien Nicolas Maduro a convoqué une Assemblée avec, parmi ses prérogatives, la possibilité de réécrire la Constitution. L’élection a été fixée par les autorités électorales au 30 juillet prochain.
Si le camp Maduro affirme que la «Constituante garantira la paix», l’opposition l’assimile à «un coup d’Etat», y voyant une manœuvre du président pour se maintenir au pouvoir.
L’opposition manifeste depuis de nombreuses semaines dans tout le pays. Ces manifestations ont fait au cours des trois derniers mois au moins 80 morts, alors que des centaines d’autres personnes ont été blessées ou se sont retrouvée en prison. Les mouvements de désobéissance civile sont appuyés par l’assemblée législative, contrôlée par l’opposition.